Grâce à Angèle, de Madlaine, j’ai rencontré Lilian et Marjolaine, membres fondateurs de l’association Une Figue dans le Poirier, porteurs de belles valeurs, au Printemps 2017. Parfois, le hasard fait bien les choses. Cette rencontre est arrivée pile poil au bon moment pour moi et elle m’a semblée comme une évidence…
Suite à cette rencontre, nous avons monté et travaillons ensemble à plusieurs projets, mais pas seulement, une vraie relation personnelle s’est créée entre nous, et je suis fière de les avoir comme amis… Je pense que je vous reparlerai d’eux et de l’association, car c’est un projet qui me plaît beaucoup et qui me tient à cœur (une petite interview ?), mais ce n’est pas le propos d’aujourd’hui.
En décembre, lors d’une réunion de travail, j’ai découvert les premiers couteaux forgés par Lilian dans la forge qu’il venait d’installer chez lui. J’ai eu un coup de foudre pour ce travail artisanal de si grande qualité et je me suis dit qu’un jour, je lui en achèterai un. Lilian m’a alors proposé un échange : il me forgerait un couteau si je lui tricotais un bonnet ! Comme vous pouvez vous en douter, j’ai bien évidemment accepté !
Courant février, j’ai récupéré mon couteau et je peux vous dire que j’en suis ravie ! C’est un couteau de cuisine (type couteau japonais) à la lame juste longue comme il faut, bien aiguisée, avec encore quelques traces du travail de forge, un très beau manche au bois poli et doux dans la main. Il est parfait !
Lilian m’a alors fait part du cahier des charges pour son bonnet. Il voulait un BaaBleHat, en laine, mais qui ne gratte pas du tout (peau ultra sensible), dans des couleurs naturelles, avec un tour de tête plus large que celui proposé dans le patron.
Je lui ai fait papouiller plusieurs laines de mon stock pour qu’il puisse tester le contact et la qualité du fil. On a beaucoup parlé des choix et combinaisons de couleurs. Puis on s’est arrêté sur la Gilliatt de De Rerum Natura, dans les coloris Poivre, Poivre et Sel, Fusain et Doré. Au départ, Lilian souhaitait les moutons en Sel, mais il n’y en avait plus en stock et finalement, Doré est parfait et ces petits moutons jaunes réveillent le bonnet.
Pour adapter le patron au dimensions voulues par Lilian, j’ai ajouté un groupe de 3 moutons et donc adapté le nombre de mailles montées en conséquence, ce qui était juste ce qu’il fallait. J’ai aussi rallongé les côtes de 4 cm pour obtenir un bonnet plus profond. J’ai dû jongler un peu au niveau des diminutions du sommet du bonnet pour retomber sur mes pattes, mais rien de très compliqué en soi.
La Gilliatt le grattant quand même, j’ai décidé de doubler le bonnet d’un jersey de coton bio des Trouvailles d’Amandine (col. Driftwood).
J’ai découpé un rectangle aux dimensions finales du bonnet en incluant des marges de couture et surjeté tous les bords. J’ai cousu les petits côté ensemble pour fermer le tour de tête. Pour le somme de la doublure, j’ai simplement froncé un long côté et fixé ces fronces à petits points, sur l’envers du sommet du bonnet. En bas, j’ai fait un simple ourlet que j’ai cousu à la main avec un fil de lin, en essayant de garder un maximum l’élasticité du bord côte du bonnet.
J’ai livré mon bonnet début mars et j’ai ouï dire qu’il ne le quittait plus… Pour ma part, je considère cet échange comme un succès : j’ai un reçu un magnifique couteau, fait avec patience, passion et beaucoup de soin et Lilian est très heureux lui aussi de son bonnet !
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